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Sources







 

LES ACTIONS DE L'ETA


La première victime de la lutte armée au Pays basque fut le garde civil José Pardines, pris dans une fusillade en juin 1968. Le même été, les séparatistes commirent leur premier attentat mortel, qui visa un policier particulièrement " dur ", Meliton Manzanas.
Parmi les dernières cibles de l'organisation, on compte des élus locaux, surtout du Parti populaire (neuf en tout, huit depuis l'arrivée de José Maria Aznar au pouvoir) et du Parti socialiste. Le conseiller municipal assassiné par l'ETA qui a déclenché la plus forte mobilisation a été Miguel Angel Blanco, enlevé puis tué d'une balle dans la tête en juillet 1997 : des millions de personnes étaient descendues dans les rues pour crier " Basta Ya ! ", " L'ETA, ça suffit ! ".
Depuis la fin, le 3 décembre 1999, d'une trêve de quatorze mois, les attentats ont fait neuf morts et des dizaines de blessés, au Pays basque mais aussi à Madrid et en Andalousie.
L'attentat politique le plus lourd de conséquences a été celui qui a fait sauter la voiture de l'amiral Luis Carrero Blanco, alors président du gouvernement et dauphin présumé du dictateur Franco, le 20 décembre 1973.
L'opération la plus sanglante, pour laquelle l'ETA diffusera même une sorte de communiqué d'excuses, sera celle perpétrée dans un centre commercial de Barcelone, le 19 juin 1987. Une voiture piégée explosa dans les sous-sols, faisant 21 morts et une quarantaine de blessés. Parmi ceux qui ont été victimes d'un attentat en en sortant indemnes - ou victimes d'un attentat manqué - figurent M. Aznar et le roi Juan Carlos.
De son côté, depuis l'arrivée de M. Aznar au gouvernement, l'ETA a eu un minimum de 17 commandos désarticulés. Quatre membres présumés de l'organisation sont morts dans l'explosion de leur voiture chargée d'explosif, lundi à Bilbao. Près de 190 membres et collaborateurs de l'ETA ont été arrêtés en Espagne et un peu plus de 160 en France. Trente-six groupes " Y " d'appui à l'ETA ont été démantelés et 180 personnes les composant arrêtées.


a) Chronologie

1959 : le mouvement Euskadi Ta Askatasuna (ETA, Patrie basque et liberté) est créé sous la dictature franquiste par des opposants aux conservateurs du Parti nationaliste basque. L'ETA s'engage à lutter pour l'autodétermination basque.

1968 : premier assassinat planifié de l'ETA. La victime, Meliton Manzanas, dirige la police dans la ville basque de Saint-Sébastien.

1970 : procès de Burgos où 6 militants d'ETA sont condamnés à mort puis graciés au dernier moment par Franco.

1973 : le président du gouvernement, Luis Carrero Blanco, successeur désigné de Franco, meurt dans un attentat à la voiture piégée à Madrid.

1978 : naissance de la coalition d'extrême gauche Herri Batasuna (Unité Populaire), avec l'appui de la fraction "dure" d'ETA.

La constitution espagnole est adoptée par référendum.

1979 : Le Pays Basque se dote d'un statut d'autonomie.

1980 : l'année sanglante ; au total, 118 personnes sont tuées dans des opérations de l'ETA.
Alors qu'aux premières élections au Parlement autonome basque, les nationalistes modérés du PNV obtiennent la majorité.

1982 : le Parti socialiste remporte les élections législatives.

1983 : des membres des forces espagnoles de sécurité créent les Groupes antiterroristes de libération (GAL) pour lutter clandestinement contre l'ETA ; entre 1983 et 1987, les GAL sont responsables de la mort de 28 personnes de part et d'autre de la frontière entre l'Espagne et la France.

Juin 1987 : l'explosion d'une bombe dans un supermarché de Barcelone tue 21 personnes ; les séparatistes présentent leurs excuses pour cette " erreur ", l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de l'ETA.

Mai 1991 : l'explosion d'une bombe dans une caserne de Barcelone fait 9 morts et 45 blessés.
Avril 1995 : José Maria Aznar, alors chef du Parti populaire (PP, opposition) - il remportera les élections un an plus tard et deviendra président du gouvernement - est la cible d'un attentat à la voiture piégée ; le blindage de son véhicule le sauve.

Août 1995 : la police déjoue un projet d'attentat contre le roi Juan Carlos à Majorque.

Juin 1996 : l'ETA déclare une trêve d'une semaine pour tenter d'entamer des pourparlers avec le nouveau gouvernement Aznar ; la trêve s'achève sans résultat.

Juillet 1997 : un conseiller municipal basque, Miguel Angel Blanco, est enlevé par l'ETA, qui réclame en échange de sa liberté le regroupement des détenus basques ; il est tué deux jours plus tard ; six millions de personnes manifestent dans toute l'Espagne pour dénoncer l'ETA.

Septembre 1998 : l'ETA proclame une trêve.

Juin 1999 : le gouvernement révèle les premières discussions directes avec l'organisation séparatiste depuis 1989.

Août 1999 : l'ETA annonce la suspension des pourparlers avec Madrid.

28 novembre 1999 : l'ETA proclame un cessez-le-feu jusqu'au 3 décembre.

20 décembre 1999 : l'interception d'une camionnette bourrée d'explosifs se dirigeant vers Madrid confirme la fin de la trêve ; une seconde camionnette est découverte trois jours plus tard.

21 janvier 2000 : un officier est tué dans l'explosion d'une voiture piégée à Madrid, c'est le premier assassinat depuis la trêve.

22 février 2000 : un responsable politique socialiste et son garde du corps sont tués dans l'explosion d'une voiture à Vitoria, la capitale du Pays basque espagnol.

7 mai 2000 : le journaliste José Luis de la Calle est abattu devant son domicile à Andoain.

4 juin 2000 : Jesus Maria Pedrosa, dirigeant local du Parti populaire, est abattu à Durango.

12 juillet 2000 : neuf personnes sont blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans le centre de Madrid.

15 juillet 2000 : José Maria Martin Carpena, conseiller municipal du Parti populaire à Malaga, est abattu devant chez lui.

29 juillet 2000 : le socialiste Juan Maria Jauregui, ex-gouverneur de la province basque de Guipuzcoa, est abattu dans un café de Tolosa ; il meurt peu après son hospitalisation.

7 août 2000 : une voiture bourrée d'explosifs et d'armes explose à Bilbao, tuant quatre membres présumés de l'ETA.

8 août 2000 : le président du patronat de la province basque de Guipuzcoa, José Maria Korta, est tué par l'explosion d'une voiture piégée sur le parking de son entreprise à Zurmaia.

9 août 2000 : un sous-officier de l'armée de terre, Francisco Casanova Vicente, est tué par balles à Pampelune.

13 mai 2001 : lors des élections régionales anticipées le PNV obtient une nouvelle fois la majorité. Euskal Herritarrok, le bras politique de l'ETA, subit une cinglante défaite et perd la moitié de ses 14 députés.


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