PRESENTATION
DE L'ETA
En basque Euskadi Ta Askatasuna
, en français (le) Pays basque et sa liberté
L'ETA est une organisation nationaliste du Pays basque espagnol qui,
depuis sa naissance en 1959, a connu de nombreuses scissions. Comme
l'indique son nom, "le Pays basque et sa liberté",
ce mouvement exige l'indépendance de l'Euskadi. En 1968, l'ETA,
qui se définit comme une "organisation révolutionnaire
clandestine", revendique son premier assassinat. Depuis, il a causé
la mort de plus de 850 personnes et près de deux cents de ses
membres ont été tués. Entre 1983 et 1986, vingt-neuf
activistes de l'ETA ont été abattus par le Groupe antiterroriste
de libération (GAL) - ce qui a valu en 1995 et 1996 au gouvernement
de Felipe González d'être mis en cause dans ces opérations.
Le parti indépendantiste basque Herri Batasuna, qui mène
le même combat que la branche politico-militaire de l'ETA mais
par d'autres moyens, est régulièrement inquiété
par la justice espagnole pour collaboration avec une organisation armée.
Les assassinats, les enlèvements et l'impôt révolutionnaire
levé au nom de l'ETA sont de plus en plus impopulaires au Pays
basque et en Espagne. Les exactions commises par l'ETA ont conduit près
d'un million de personnes à manifester à Madrid le 19
février 1996, plusieurs milliers le 9 janvier 1998 et près
de 500 000 quelques jours plus tard à Séville " contre
le terrorisme et la violence, pour la liberté ". Parallèlement,
le parti séparatiste Herri Batasuna, s'est donné une nouvelle
direction politique dont les extrémistes sont désormais
exclus.
Très cloisonnée,
clandestinité oblige, la structure de l'ETA s'appuie sur des
ressources financières consistantes. Selon des sources policières,
tant françaises qu'espagnoles, elle est organisée en structures
spécialisées (logistique, achats d'armes, commandos, action
politique, filières d'évacuation), toutes relativement
étanches, la chute d'un membre ne devant pas entraîner
celle des voisins.
Parmi les personnes dans la clandestinité présentées
par la police comme des leaders importants d'ETA, se détachent
désormais plusieurs figures : un responsable politique comme
Mikel Albizu Iriarte, alias Antza, qui aurait joué un rôle
important durant la dernière trêve, ainsi qu'un profil
plus organisationnel avec Soledad Iparragirre Genetxea, dite Anboto,
une femme de trente-neuf ans, en charge des commandos "légaux",
c'est-à-dire non clandestins.
Les cibles de l'ETA sont toutes
les personnes aux idéaux contraires à ceux du groupe terroristes.
Ainsi, hommes politiques, entrepreneurs, forces de sécurité,
etc... même des personnes sans lien "direct" avec
l'indépendance du Pays-Basque mais qui avait la malchance de
se trouver sur le lieu choisi par l'ETA pour commettre un attentat sont
morts.
Voici des tableaux statistiques
des victimes de l'ETA :
Mise à jour le
01/01/02 par le Ministère Espagnol de l'Intérieur.
FORCES
|
VICTIMES
|
Garde Civile
|
196
|
Police Nationale
|
143
|
Forces Armées
|
97
|
Police Locale
|
23
|
Ertzaintza
|
13
|
TOTAL
|
473
|
Communauté
Autonome
|
VICTIMES
|
Pays Basque
|
545
|
Madrid
|
120
|
Catalogne
|
55
|
Navarre
|
37
|
Autres
|
52
|
TOTAL
|
809
|
CLASSES
|
VICTIMES
|
Civiles
|
336
|
Membres des Forces
Armées ou des Corps de Police
|
473
|
TOTAL
|
809
|
[Voir graphique des victimes
selon les années]
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